la 1ère guerre (1562-1563)
le 1er mars 1562, le duc François de Guise massacre une centaine de protestants qui assistent à un culte dans une grange de la ville de Wassy. Cet événement est considéré comme le début de la première guerre de religion., Louis de Bourbon, prince de Condé, appelle les Protestants à prendre les armes. Il s’empare de la ville D’Orléans le 2 avril.
la guerre se répandit dans tout le Royaume. Les deux belligérants ont commis des actes de violence sauvage, en particulier le baron Protestant des Adrets dans le Dauphiné et en Provence, et le Catholique Blaise de Montluc en Guyenne.
dans la bataille de Dreux qui opposa les troupes de Condé et celles du Haut connétable de Montmorency, les troupes royales eurent l’avantage. Le Duc De Guise assiège Orléans tenu par les Protestants (5 février)., Il fut assassiné par Poltron de Mere, l’un des conspirateurs D’Amboise.
le 19 mars, L’Édit de pacification D’Amboise est négocié par Condé et le haut connétable de Montmorency.
la 2e guerre (1567-1568)
dès l’automne 1567, les chefs Huguenots décident de reprendre les armes. Inquiets de l’influence croissante du Cardinal de Lorraine sur le jeune roi Charles IX, ils tentèrent de soustraire ce dernier par la force du contrôle du Cardinal. Cette tentative est connue sous le nom de surprise de Meaux., Mais le roi en fut averti et l’empêcha de revenir de Meaux à Paris sous la protection Suisse.
plusieurs villes du Sud de la France ont été reprises par les Protestants. Des actes de violence sont commis des deux côtés. À Nîmes, le jour de la Saint-Michel – le 30 septembre 1567 – a lieu la Michelade dite: le massacre des principaux citoyens catholiques par les Protestants Nîmois; à Paris, assiégé par l’armée huguenote, les catholiques attaquent violemment les Huguenots.
L’armée de Condé s’empare de Saint-Denis et va jusqu’à Dreux. Mais le 10 novembre 1567, la bataille de St., Denis finit en faveur des troupes royales, malgré le fait que le haut connétable Anne de Montmorency a été mortellement blessé.
Après de longues négociations, le 23 Mars, un traité de paix est signé : L’Édit de Longjumeau qui confirme l’édit D’Amboise.
La 3ème guerre (1568-1570)
La paix de Longjumeau, qui n’a duré que cinq mois.,
la guerre civile en France a été influencée par les événements internationaux, en particulier par la révolte des soi-disant « gueux” : sujets de Philippe II D’Espagne aux Pays-Bas. Leur répression cruelle par le Duc D’Albe au nom de Philippe II a provoqué une grande émotion en France et les Huguenots, à la recherche d’alliances étrangères, ont conclu un accord avec eux.,
en outre, chacune des deux parties bénéficiait d’une aide étrangère:
- Les Protestants étaient alliés au Prince D’Orange et à Élisabeth d’Angleterre ; cette dernière finançait l’expédition en Bourgogne du comte palatin Wolfgang, Duc des Deux Ponts, en 1569;
- Les catholiques recevaient l’aide du Roi d’Espagne, du Pape et du duc de Toscane.,
Les batailles se déroulèrent principalement dans les districts du Poitou, de la Saintonge et de la Guyenne ; elles se soldèrent par deux victoires principales pour les catholiques : l’une à Jarnac (13 mars 1569) où le Duc D’Anjou, futur Henri III, fut victorieux sur le Prince de Condé tué au cours de la bataille ; et l’autre à Moncontour, dans le district nord du Haut-Poitou (3 octobre 1569). L’amiral de Coligny est blessé au cours de la bataille mais il parvient à s’enfuir.
malgré ces deux revers, Les Huguenots ne se découragent pas. Coligny revint vers le nord et atteignit la Charité-sur-Loire., En juin 1570, les forces protestantes remportent la bataille D’Arnay-le-Duc.
la paix qui s’ensuivit marqua un tournant politique à la cour où les modérés retrouvaient leur influence tandis que celle des De Guise diminuait.
l’édit signé à Saint-Germain, le 8 août 1570, est principalement porté par le roi Charles IX et marque un retour à la tolérance civile : la liberté de culte est rétablie dans les lieux où elle existait le 1er août 1570.,
Les Protestants obtiennent d’ailleurs quatre places fortes pour une période de deux ans : La Rochelle, Cognac, La Charité-sur-Loire et Montauban.
4ème guerre (1572-1573)
le 22 août 1572) – quatre jours après le mariage de Henri de Navarre, Marguerite de Valois, sœur du Roi Charles IX – Amiral de Coligny a échappé de justesse à une tentative sur sa vie., À Paris, la tension était très forte ; de nombreux nobles protestants étaient venus assister au mariage. Dans la nuit du 23 au 24 août – Jour de la Saint – Barthélemy-le Conseil royal s’est réuni, au cours duquel il a été décidé d’éliminer les principaux dirigeants Huguenots. Coligny et d’autres nobles protestants furent assassinés au Louvre ainsi qu’en ville. Cette exécution d’un nombre limité de chefs Huguenots a été suivie d’un massacre sauvage qui se poursuivra jusqu’au 29 août avec quelque 4000 victimes. Le massacre s’est propagé dans toutes les régions du pays et a entraîné quelque 10.000.,
Henri de Navarre et le Prince de Condé ont été épargnés à cause de la lignée royale, mais ont été obligés d’adhérer au catholicisme.
la violence qui s’était déchaînée contre eux a obligé de nombreux Protestants réformés à abjurer ou à fuir vers les pays du « Refuge” : Genève, Suisse, les provinces du Nord des Pays-bas ou L’Angleterre. Mais dans l’Ouest et le sud de la France, les batailles ont fait rage une fois de plus. Nîmes et Montauban refusèrent d’accepter les garnisons royales. La Rochelle est assiégée mais résiste., Le siège est levé le 6 juillet 1573 et le roi accorde aux Huguenots un édit de pacification : l’Édit de Boulogne est enregistré par le Parlement le 11 juillet 1573, mais est moins favorable que l’édit précédent. Les Protestants conservent la liberté de conscience mais la liberté de culte n’est accordée qu’à trois villes : La Rochelle, Nîmes et Montauban.
5e guerre (1574-1576)
Le Duc d’Alençon, jeune frère du Roi, prend la tête d’un mouvement composé de Protestants et de Catholiques modérés., Cette alliance des” mécontents » considérait que la tolérance envers le culte réformé était avant tout une question de réforme politique. Le mouvement a exigé de telles réformes.
Après la mort de Charles IX (30 mai 1574), Henri III est couronné le 13 février 1575. Il refusa les demandes des mécontents, mais fut bientôt obligé d’y faire face car ses troupes étaient beaucoup moins nombreuses que les leurs. Il signa à Etigny un traité de paix, la « paix de Monsieur”. L’Édit de Beaulieu (6 Mai 1576) confirme la victoire des Mécontents., Il permet la liberté de culte sauf à Paris et dans une zone de deux lieues (cinq miles) autour de la ville. Les Protestants réformés se voyaient attribuer huit places fortes et des chambres limitées dans chaque parlement.
6e guerre (1576-1577)
dès le début, L’Édit de Beaulieu s’avère difficile à appliquer et soulève des oppositions. Les catholiques hostiles se sont rassemblés dans des ligues défensives. Les États généraux sont convoqués et se déroulent à Blois dans une atmosphère des plus défavorables aux Huguenots., L’abolition de l’édit par l’Assemblée entraîna la reprise du conflit. Mais le manque d’aide financière pour les deux parties les a obligés à entamer des négociations. Un compromis est trouvé et la paix de Bergerac (14 septembre 1577 est confirmée par L’Édit de Poitiers, signé en octobre 1577.
7e guerre (1579-1580)
la guerre éclate une fois de plus dans les régions : le Prince de Condé s’empare de La Fère en Picardie et en avril 1580, Henri de Navarre – à la tête du parti Protestant depuis 1575-1576 – résiste aux provocations du Lt., Le général de Guyenne et prit possession de la ville de Cahors. Quelques combats sporadiques jusqu’à la signature du traité de Fleix le 26 novembre 1580. Ce traité confirme le texte de Poitiers. Comme il avait été convenu à Poitiers, les places fortes devaient être restaurées dans les six ans.,
8th war (1585-1598)
À la mort en 1584 de François d’Alençon, Duc d’Anjou et le dernier frère du Roi, Henri de Navarre devient l’héritier légitime du trône. Pour s’opposer à cette candidature au trône, les catholiques constituent la ligue ou « Sainte Union”. Son chef Henri De Guise oblige Henri III à signer le Traité de Nemours (1585)., L’édit qui suivit fut enregistré par le Parlement le 18 juillet 1585, réfutant le statut politique à la tolérance civile. Il stipulait que les calvinistes avaient six mois pour choisir entre l’abjuration et l’exil, que les ministres de la religion étaient interdits et que les places fortes étaient rendues.
Le résultat a été une forte baisse du nombre de Protestants dans tout le pays.
mais Henri de Navarre, victorieux à Coutras, tient toujours les provinces méridionales.
la Ligue prend le contrôle du Nord de la France.,
à Paris, la Ligue des communes avait été constituée indépendamment de la Ligue des princes. Les deux ligues sont maintenant Unies.
Le 12 mai 1588, la ville se révolte : C’est le « jour des barricades” et Henri III doit s’enfuir.
Il se réfugie à Blois et entame des négociations avec les ligueurs. Mais la puissance acquise par les Guise inquiète. Soupçonnant la subversion, il s’y est battu à tout prix. Il décide de faire assassiner le Duc Henri De Guise et son frère le Cardinal de Lorraine.
Henri III cherche à se réconcilier avec Henri de Navarre., Leurs deux armées unissent leurs forces et se dirigent vers Paris.
Mais les citoyens de Paris, se soulevèrent contre leur Roi, qui avait fait alliance avec les hérétiques. En 1589, Henri III est assassiné par un membre de la Ligue, le moine Jacques Clément.
Henri de Navarre devient le roi Henri IV. mais Paris est aux mains des ligueurs et le roi doit conquérir son royaume.
en mars 1590, la célèbre bataille D’Ivry ouvre au Roi la voie au siège de Paris.
en 1593, Henri IV fait connaître son intention d’abjurer et de suivre une instruction religieuse catholique., Seules L’onction et le couronnement du Roi à Chartres réussirent à vaincre la réserve parisienne. Paris cède en 1594 et ouvre ses portes à Henri IV.
en 1595, Henri IV reçoit l’absolution du Pape et déclare la guerre à L’Espagne dont les nombreuses troupes qui avaient aidé la Ligue sont encore présentes en France.
en 1598, par le Traité de Vervins, il obtient le départ des troupes espagnoles. Henri IV obtint également la soumission du duc de Mercoeur, gouverneur de Bretagnes, qui s’était allié aux Espagnols.,
L’Édit de Nantes (30 avril 1598)
C’est à Nantes, en avril 1598, Qu’Henri IV signe le fameux édit mettant fin aux guerres de religion qui ravagent la France depuis 36 ans. Cet édit est plus complet que les précédents. Il a établi une tolérance civile limitée et inauguré la coexistence religieuse. Le culte réformé est autorisé dans tous les lieux où il existe en 1597 et l’accès à tous les offices est garanti aux Protestants réformés.