L’Éthanol, un composé hautement soluble dans les lipides, semble exercer ses effets par des interactions avec la membrane cellulaire. Les altérations de la membrane cellulaire affectent indirectement le fonctionnement des protéines associées à la membrane, qui fonctionnent comme des canaux, des transporteurs, des enzymes et des récepteurs., Par exemple, des études suggèrent que l’éthanol exerce un effet sur le complexe récepteur ionophore acide gamma-aminobutyrique (GABA)-benzodiazépine-chlorure, ce qui explique les similitudes biochimiques et cliniques entre l’éthanol, les benzodiazépines et les barbituriques. Le patient présentant une intoxication aiguë à l’éthanol peut présenter des symptômes allant de troubles de la parole, d’ataxie et d’incoordination au coma, pouvant entraîner une dépression respiratoire et la mort. À des concentrations d’alcool dans le sang supérieures à 250 mg% (250 mg% = 250 mg/dl = 2,5 g/L = 0,250%), le patient est généralement à risque de coma., Les enfants et les adultes naïfs d’alcool peuvent présenter une toxicité sévère à des concentrations d’alcool dans le sang inférieures à 100 mg%, alors que les alcooliques peuvent présenter une déficience significative seulement à des concentrations supérieures à 300 mg%. Lors de la présentation d’un patient suspecté d’intoxication aiguë à l’éthanol, une stabilisation cardiovasculaire et respiratoire doit être assurée. La Thiamine (vitamine B1), puis le dextrose doivent être administrés et la concentration d’alcool dans le sang mesurée. Après la stabilisation, d’autres étiologies pour les signes et symptômes observés doivent être envisagées., Il n’y a actuellement aucun agent disponible pour l’usage clinique qui renversera les effets aigus de l’éthanol. Le traitement consiste en des soins de soutien et une observation étroite jusqu’à ce que la concentration d’alcool dans le sang diminue à un niveau non toxique. Chez l’adulte non dépendant, l’éthanol est métabolisé à raison d’environ 15 mg%/heure. Une hémodialyse peut être envisagée en cas d’enfant gravement malade ou d’adulte comateux. Le suivi peut inclure l’orientation vers des conseils pour l’abus d’alcool, les tentatives de suicide ou la négligence parentale (chez les enfants)., Le syndrome de sevrage de l’éthanol peut être observé chez le patient éthanol-dépendant dans les 8 heures suivant le dernier verre, avec des concentrations d’alcool dans le sang supérieures à 200 mg%. Les symptômes comprennent des tremblements, des nausées et des vomissements, une augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, des sueurs paroxystiques, une dépression et de l’anxiété. Les altérations du complexe récepteur GABA-benzodiazépine-chlorure, la suractivité noradrénergique et la stimulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien sont des explications suggérées pour la symptomatologie du sevrage.(Résumé tronqué à 400 mots)